Dupontel : de Bernie à Au revoir là-haut

En matière de 7eme art, s’il y a un réalisateur français génial sur lequel je n’aurais pas fait l’impasse, c’est bien Albert Dupontel. Pour un amoureux du cinéma, c’est un personnage aussi incontournable qu’atypique, avec son humour grinçant et ses vues engagées sur la société. Sur ce billet, je vous présente quelques anecdotes qui vous éclaireront sur cet artiste fascinant et vous convraincrons, je l’espère, de vous pencher sur son œuvre, si ce n’est pas déjà fait.

C’est un humoriste

Albert Dupontel s’est d’abord imposé comme un humoriste. C’est d’ailleurs pour ses sketchs qu’il se fait connaître du grand public dans les années 90, notamment grâce à Sébastien c’est fou de Patrick Sébastien. Ce dernier l’aurait ainsi sorti de l’ornière, mais Canal+ n’était pas loin non plus. Albert Dupontel y réalisera quelques docu-sketches. En 1992, son spectacle « Sale Spectacle » attire un large public. A cette époque, Dupontel fait rire aux éclats une grande partie de la France. En dépit de leur succès, il ne considère ses one-man-show que comme un travail alimentaire. Le rêve de cinéma et de réalisation a toujours été son moteur, et les spectacles comiques n’ont été pour lui qu’une marche pour atteindre son objectif.

Acteur, metteur en scène et réalisateur

Malgré ses débuts en prestation scénique, sa vraie passion reste donc le cinéma. Depuis 1988, Albert Dupontel a enchaîné près de 50 rôles et est passé à la réalisation 7 fois. Opiniâtreté, persévérance, on est ici en face d’un artiste qui sait ce qu’il veut. D’ailleurs, un peu plus tôt, il a tourné le dos à son destin familial, en délaissant 5 années d’études en médecine pour faire du théâtre. Il a, ainsi, passé 2 ans au théâtre national de Chaillot.

Bernie, son grand succès, est aussi son premier film

Dupontel est apparu en tant que comédien dans de nombreux films et s’il passe derrière la caméra dès 1992 avec Désiré (dans la peau du metteur en scène), il n’enfile vraiment la casquette de réalisateur pour un long métrage qu’en 1996 avec Bernie. L’histoire de cet orphelin déjanté touchera beaucoup le public, mais également les gens de la profession comme Terry Gillian (Monty Python) et Robin Williams (Madam Doubtfire, Good Will Hunting, Jumanji).

Ses films suivants ont aussi été bien reçus par la critique. Le dernier, Au revoir là-haut (2017), par exemple, a reçu plusieurs Césars, dont celui de la meilleure réalisation. De même pour Adieu les cons (2020) avec les Césars des meilleurs films et de la meilleure réalisation. Son film 9 Mois ferme avec Sandrine Kiberlain, lui vaut aussi le César du meilleur scénario original.

Il adore les cascades

Très fan de Charlie Chaplin et Buster Keaton, Albert Dupontel adore bouger et fait très souvent ses propres cascades. On peut admirer ce penchant dans son très burlesque et cartoonesque Enfermé Dehors de 2006.

Il parle de l’activité physique comme de son « anxiolytique ». Il avoue même avoir accepté certains rôles dans des productions moins prestigieuses pour la simple raison qu’il apprécie l’effort physique requis pour le personnage. Pour l’anecdote, il a aussi fait de nombreux sauts en parachute.

Une personnalité engagée

Albert Dupontel n’a pas peur de taper là où ça fait mal. Connu pour ses discours engagés, il s’exprime ainsi sur de nombreux sujets sociaux et politiques, dont l’éducation, l’écologie ou encore la citoyenneté.

C’est ce qui fait aussi tout le charme de ses films. Au-delà des gags et de la farce, on retrouve toujours un certain discours. Adieu les cons (2020), par exemple, est une vaste farce politique.

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