J’ai découvert Marguerite Bornhauser lors du festival MAP il y a 2 ans sur sa série 8 qui y était exposée. Depuis je n’ai cessé de la suivre et elle n’a cessé de se déployer dans l’art délicat de la photographie, qu’elle considère comme une « exploration constante du monde qui m’entoure avec un attrait particulier pour la couleur, les formes, les lignes » ou encore « un terrain de jeu incroyable, aux possibilités grandes et passionnantes. »
Multipliant les projets, quand on lui demande ce qu’elle préfère elle répond: « Beaucoup de choses, je me sens vraiment privilégiée de pouvoir vivre de la photographie aujourd’hui. J’aime autant travailler sur mes travaux personnels – faire de la recherche en amont, faire des photographies évidemment, les retoucher, les travailler, faire des livres, préparer des expositions – que de travailler en commande pour la presse, en reportage, mode, et autre. Ce que j’aime le plus probablement, c’est de ne jamais travailler dans ma zone de confort et de me mettre en danger à chaque nouveau projet. Je crois justement que la multiplicité des activités me permet de ne pas m’ennuyer ou trouver le travail trop répétitif, pour l’instant je suis vraiment heureuse avec l’équilibre que j’ai trouvé entre travail personnel et commandes. Le travail d’artiste est un travail assez solitaire et les commandes me permettent de travailler en interaction constante avec des gens, me permettent aussi de développer mon travail personnel. En revanche il faut savoir trouver le juste équilibre entre les deux pour se laisser assez de temps pour travailler sur ses projets personnels et ne pas se laisser déborder par le travail de commande. »
Je vous propose ainsi une revue choisie des ses travaux: les séries « 8 », « Plastic Colors« , « Back to dust » et « Supernova » ainsi que quelques exemples de son travail dans la mode.
Série 8
Cette série, entre l’être et le paraître, est un vrai travail de mémoire inspiré par Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan. L’artiste nous fait plonger à Deauville, entre ses hôtels, la nuit, le jeu et le chiffre 8.
Série Plastic Colors
Dans cette série, Marguerite Bornhauser capture différentes surfaces, des textures synthétiques d’un quotidien qu’elle sublime dans ses couleurs.
Série Back to dust
Cette série a été réalisée sur le site archéologique de la Verrerie à Arles. Elle fait ici écho au travail des archéologues qui travaillent sur des fragments en jouant sur les échelles, de l’infiniment grand à l’infiniment petit pour brouiller les pistes de la représentation mais aussi celles du réel.
Série Supernova
Dans cette série, le spectateur plonge dans une dimension qui serait parallèle, minérale, étoilée et un quelque peu inquiétante…
Presse et Mode
Marguerite Bornhauser travaille également pour différents journaux et pour le milieu de la mode. Elle a récemment conjugué les deux pour la dernière fashion-week qui a eu récemment lieu à Paris.
- Construction, AMP Studio, London, 22-24 Mars 2019, dans laquelle elle présente la série « 8 ». Cette série fait également l’objet d’un livre qui est sorti cette année aux éditions Poursuite.
- Le Bruit des Cactus, Galerie Madé, Paris, 28 Mars – 25 avril 2019; exposition dans laquelle sera exposée une autre série, réalisée principalement en Californie et en Grèce.
- Moisson Rouge, Maison Européenne de la photographie, Paris, 5 juin – 12 juillet 2019
Retrouvez toutes les informations sur Marguerite Bornhauser sur ses internets: http://margueritebornhauser.com/ et https://www.instagram.com/margueritebornhauser