Gregory Crewdson est un photographe américain qui s’est fait connaitre par ses mises en scène très travaillées et dramatiques de la banlieue américaine. Ses images surréalistes sont souvent mélancoliques ou dérangeantes, offrant des suggestions narratives ambiguës et brouillant les frontières entre la fiction et la réalité, grâce à la minutieuse préparation de l’image qu’il va photographier. “Mes photos sont une recherche d’un moment, un moment parfait”, a-t-il expliqué .
Cet artiste fait de la photographie avec les moyens du cinéma qui ne sont pas sans rappeler les univers de Stephen Spielberg et David Lynch. Pourtant, à la différence de ces réalisateurs, Crewdson est contraint par la façon dont l’image fixe gèle le temps et fixe des limites, «comme une histoire qui est à jamais figée entre les moments, avant et après, et toujours laissée comme une sorte de question non résolue», décrit-il. Il travaille avec des budgets très conséquents et les mises en scènes sont faites en studio dans lequel les rues, maisons, bois, salons, : rues, bois, sont entièrement reconstitués ; il utilise également des effets spéciaux. La réalisation de l’ensemble est confiée à une armée de décorateurs, d’éclairagistes et de stylistes et ce sont des acteurs jouent dans les scènes. C’est ainsi qu’il recréé ces environnements américains tranquillement dérangeants, avec leur éclairage immaculé et sombre, figures solitaires, qui semblent fonctionner comme un écho aux œuvres d’Edward Hopper.
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Tendrement,
Milena Kodratoff,
Le Beau Bug